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Marathon de Paris 2017 : un départ en pole position !

Etant pourtant bien loin d’être une formule 1, ce n’est pas sans une grande fierté, et surtout pour la photo (qu’au final je n’aurais pas...), que je partais, ce dimanche 9 avril, parmi les premiers du marathon de Paris 2017 (enfin derrière les pros et élites, mais devant le premier SAS en 3 heures... Na na nère...) . En préférentiel, devant, bien loin devant le sas des 3 heures (3 mètres ?). Une belle récompense pour mes efforts effectués en 2016 et cette belle 10eme place aux championnats de France de marathon à Tours.

Publié le , mis à jour le

N’y voyez rien de prétentieux de ma part... Tout au contraire. Mais punaise, partir en tête du marathon de Paris ! Une 2CV diesel, sans filtre à particules, en seconde ligne derrière les vraies Formule 1 ! Inimaginable pour ce tocard du footing que je suis !

Gaffe à la date de péremption...

A plus de 50 ans maintenant, il faut en profiter, cela risque de ne pas arriver bien souvent encore :) C’est bien pour cela que, malgré un calendrier chargé, j’ai souhaité participer à cette édition. Pour partir en SAS préférentiel, sans être une star du show-biz, il faut justifier d’un temps de moins de 3 heures sur la distance. Avec un 2h55 réalisé en 2016, j’arrive donc à accéder au Graal ultime des amateurs.

Première déception... Nous sommes beaucoup d’êtres exceptionnels...

Le grand prix de Paris, un classique des circuits de marathon

Même dans le sas préférentiel, c’est la foule, c’est dingue ! Toutes les écuries sont représentées, et certains modèles de moteur sont visiblement collectors. Je pensais que nous serions bien moins nombreux que cela, c’est assez décevant. Les numéros de dossards des préférentiels vont jusqu’au n° 2000 ! Gloups... Sacré Denis, il croyait siroter son cocktail en SAS business, tranquille, c’est raté. Faut attendre pour aller pisser, on te jette des bouteilles et des fringues sur la gueule juste avant le départ, comme dans les autres SAS ! A quoi bon alors ?

Un marathon, juste pour les photos !

Un départ sérieux après le 1er virage, négocié sans accrochage, un freinage prudent...

Inutile d’espérer un chrono de malade, je ferai cette course, comme d’hab en donnant le meilleur, mais je ne compte pas être sous les 3 heures (au semi peut-être...ah ah). Je ne suis pas entraîné cette année pour cette distance. Mon objectif étant les 100km de Millau, donc du vrai long. La foulée n’est plus la même, le rythme non plus :). En point de passage au mois de Mars, l’Eco Trail de Paris, avec sa mise en jambes de 80 bornes. Histoire de ne pas passer du marathon au 100km en une seule fois. Par ailleurs, je sors d’une course le dimanche précédent, une marche nordique de 14 km à Chamarande, durant laquelle mes grands fessiers ont fumé. Du coup, des courbatures, aussi bien sur les ischios que sur les fessiers. Pas plus grave que cela, mais bon, il faudra en tenir compte...

Les kenyans ne m’ont même pas reconnu !

Nouvelle déception ! En sas préférentiel, tu es à 3 mètres des Kenyans, mais aussi des asiatiques et des européens les plus rapides de la planète. Mais tu ne vois que leurs dos. Pas super sympa de leur part, mais bon... Le pire, quand un se retourne par hasard, pour remettre son slip, il ne te reconnais même pas ! Pas un petit geste de compassion, ces formule 1 ont déjà effectué leur tour de chauffe et sont dans leurs courses, alors que toi, tu évites tout juste les poubelles jetées en l’air par les autres concurrents... Nous sommes éloignés de 3 mètres, mais un monde nous sépare. Snif.

Top départ !

Dès le départ donné, tu vois les pots d’échappements des formules 1 pendant environ 24 secondes... Et puis plus rien. Pas grave, tu dois faire ta course quand même. Je n’ai pas tenté de courir à fond pendant 1 minute pour faire genre j’ai le même rythme, car primo, je ne l’ai pas, et secundo, je veux finir cette plaisanterie pour avoir cette médaille 2017 !

Que calor ! Mais pas si forte au départ...

En partant parmi les premiers nous avons bénéficié d’une météo plus clémente. Il a fait jusqu’à 37 degrés au soleil (26 à l’ombre) et plus de 50 degrés à 10 cm de hauteur au-dessus de l’asphalte au plus chaud de la course. Inutile de dire que le passage dans le bois de Vincennes avec toute sa verdure fera un bien fou.

Depuis le départ, je suis un rythme assez confortable, histoire de surveiller ma consommation en carburant. Bien que sur cette course les ravitos soient rapides, l’eau étant en bouteille (j’arrive à boire), je me préserve car je sais que la seconde partie du circuit est plus exigeante pour la mécanique. Le moteur chauffe, et les petites bosses des tunnels font monter les tours de cette vieille mécanique, je souhaite éviter à tout prix une fuite d’huile, ou pis encore, un blocage de la transmission postérieure, une bonne vieille crampe des familles...

Le semi passé en 1h 29m 30secondes... Une allure de sénateur, mais tout de même, étonné de ce chrono, je me dis tiens, que la nature est généreuse. Mais le drame survient peu après...

Au 24eme kilo, crevaison du pied droit !

Equipé de pneumatiques Asics Gel DS Racer, pour route sèche, je ne pensais pas subir une crevaison. Un première. Depuis le 22eme kilo, ma chaussure droite émet un bruit type scrouitch..srouitch... à chacun de mes pas, comme si j’avais les pieds mouillés, ma chaussure gorgée d’eau, alors que voyants de mon tableau de bord n’indiquaient rien de tel. D’un coup plus de bruit, mais la sensation d’une absence de talon droit. Une crevaison ! Le gel de ma chaussure se serait-il évacué ? Le gel peut-il prendre une forme liquide sous l’effet de la chaleur ? J’ai redouté une fuite. Ai-je couru sur un morceau de verre et coupé le dessous de ma chaussure ? Toujours est-il que je me trouve dans une situation inconfortable et dois faire quelques efforts pour ne plus me reposer comme l’hippopotame que je suis sur mon talon droit.

Support ASICS welcome !

Après la course, l’examen de ma chaussure droite ne révéla aucune coupure sous la semelle... Je ne sais toujours pas ce qu’il s’est passé. La chaussure est toujours déformée sur le talon droit. Comme je sais qu’Asics lit avec attention mon blog (ouais, ouais... quel mytho ce Denis), ils pourront aisément me répondre ou m’envoyer 2 ou 3 paires de chaussures en guise de compensation (pointure 46). Ce serait top ! (qui n’essaie rien...)

Température en hausse, surchauffe moteur en vue...

Température externe relevée à mon poignet via ma super montre...

Bien que le châssis de Denis ne soit plus de première jeunesse, sa principale faiblesse reste son moteur. Une tendance à la surchauffe, le plus souvent par manque d’hydratation. Pourtant, les arrêts au stand se multiplient, mais rien n’y fait. Les performances moteur se dégradent au fil des kilos... Les voyants rouges s’allument les uns après les autres. Filtre à air, filtre à huile, pneumatiques, et surtout transmission de la puissance à la route sont dégradées... Avec cette crevaison, l’idée d’un abandon de course fait son chemin. Mais après une communication avec le centre de contrôle, ce dernier m’indique : "Tu déconnes ou quoi ? Abandonner car tu n’as plus qu’une chaussure 3/4 ?". Visiblement donc fermé à toute négociation avec moi-même, je continue ma route.

On frôle l’incendie...

Vu le nombre de pompiers de Paris mettant en action leurs lances à incendie, l’on peut craindre que nos moteurs soient noyés. Mais non, la chaleur étant telle, que seulement 1 kilo après une totale aspersion, l’ensemble de la carrosserie est de nouveau sèche. Dommage.

35eme, arrêt au stand, rafraîchissement complet du moteur

Les indicateurs virent au rouge, Denis doit ralentir s’il veut préserver son moteur

Le centre de contrôle m’envoie un ordre d’arrêt, surchauffe. Le relevé de mesures est formel, le moteur tourne trop vite, l’ensemble radiateur/filtre à air arrive à saturation. Il faut faire une pause technique d’une 30 aine de secondes. J’en profite donc pour refaire le plein de carburant. J’asperge la transmission arrière d’eau fraîche, au niveau des ischios, histoire de maintenir en état les rotules et autres rouages au contact du sol. Certaines protections des orteils ont déjà lâchées. Reçois quelques encouragements d’aficionados de vieilles voitures, et c’est reparti. En mode ralenti jusqu’au drapeau final...

42.195 km, le drapeau à damiers !

Cette plaisanterie s’arrête après 3h 3minutes et une 50aine de secondes, un chrono réellement flatteur, compte-tenu de mes efforts effectués à l’éco trail de Paris, tout comme ceux du dimanche précédent lors de cette marche nordique chronométrée. Cette bonne vielle mécanique n’est pas des plus rapide, mais sans conteste, d’une fiabilité inespérée. Pourvu que cela dure... Un peu de repos, la prochaine étape du circuit étant les championnats de France dans 3 semaines... Mais quel taré !

Un marathon, cela mène la vie dure à la mécanique, vérification que la pompe tourne encore ?

Un grand merci aux bénévoles !

Les bénévoles ont, comme toujours, le cœur sur la main, et sont les plus grands vainqueurs. Ils ont toujours le mot juste pour soutenir les vieilles mécaniques, une compassion parfois même inquiétante, ai-je l’air aussi mal en point que cela ? Un rappel à l’ordre pour terminer cette course la tête haute. Merci !

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