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Trail du Soldat de la Marne, Meaux 2018

Ce dimanche 14 octobre 2018, sous un soleil rayonnant, se courait le trail du Soldat de la Marne, à Meaux. Trois distances proposées : 10, 20 et 30km. El Tocardo s’était inscrit sur le 30km, histoire de se préparer un peu pour le Grand Raid des Templiers du dimanche suivant. Récit de course.

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Happy birthday ? Pas vraiment, mais bon...

2018 sera le 100e anniversaire de l’Armistice de la guerre de 1914-1918. Celle après laquelle tout le monde s’accordait à dire plus jamais cela... "La Der des Der". Avant de remettre cela 21 années plus tard, les conflits n’ont pas cessé depuis partout dans le monde...(WTF).

Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux

Le retrait des dossards peut s’effectuer au Musée de la Grande Guerre, non loin du lieu de départ du trail au format 30km. Pour le 20km, il faut prendre un bus emmenant les athlètes au lieu de départ spécifique.

Je connaissais ce musée pour l’avoir déjà visité. Superbement réalisé, même pour les personnes peu enclines à se passionner pour les guerres, dont je fais partie, j’avais particulièrement apprécié les mises en situation de véhicules et autres armements militaires dans la grande salle. Le parcours de ce trail du soldat de la Marne passe en partie par des hauts lieux historiques de cette première guerre mondiale. De quoi donner quelques frissons supplémentaires... Mais El Tocardo devait se concentrer sur sa course, plutôt que sur les faits historiques.

Un templier sur les champs de bataille de la Marne ? Un anachronisme pour un chrono respectable

L’objectif d’El Tocardo était la préparation du Grand Raid des Templiers du dimanche suivant. 30km c’est un peu long comme dernière sortie avant ce type de course, c’est pourquoi ce vieux tocard décida de ne pas faire durer le plaisir trop longtemps, et d’envoyer un peu dés le départ. Mais encore fallait-il rejoindre la ligne de départ à l’heure... 10h35

L’heure, c’est l’heure

Tout n’avait pas bien commencé. Rusé comme un renard glyphosaté, El Tocardo pensait l’avoir jouer fine en contournant le centre ville de Meaux, afin d’arriver sur les lieux du départ de la course, sans avoir à subir ces multiples feux tricolores. Fort dépourvu il fût, quand la route d’accès bloquée il découvru (c’est pour la rime !). Une déviation était mise en place, il décida alors, stupidement, de suivre les panneaux "Déviation". Quel tocard ! S’en suit un long périple au centre-ville de Meaux, de multiples feux rouges, la perte du chemin de déviation, un énervement hors norme, pour en finir avec un guidage GPS pour reprendre la route classique, qu’il souhaitait éviter de bon matin. Car ce petit jeu de déviation prend du temps, et il serait bien qu’El Tocardo soit prêt pour le départ prévu dans 25 minutes maintenant. Pas le temps de s’échauffer. Arriver tardivement sur le lieu d’une course, c’est fort logiquement s’assurer d’être garé au plus loin. Ouf, garé... Une arrivée en petit trot jusqu’à la ligne de départ, une arrivée 4 minutes avant le départ. Tout va bien, je vais bien, tout va bien...

Mr Coppé, maire de Meaux, termine son discours, un générique musical entraînant et bim c’est parti pour 30 bornes... 450 athlètes s’élancent sur les champs de bataille de la Marne.

30 km, vous êtes certain ? Ce rythme est plutôt celui d’un 10 km !

Cela commence fort, par une longue descente sur une avenue. On ne regarde pas la montre pour ne pas se faire peur, mais devant ça galope devant à plus de 18km/h c’est certain. Et puis la première petite cote rappelle que 30km ce n’est pas rien, il faudra sans doute en garder un peu sous le pied. Bien que n’étant pas un trail avec du fort relief, il faut respecter son corps et se préserver.

  • Un brin de causette

C’est en compagnie de Johan que nous échangeons quelques propos durant ces premiers kilomètres. Ce premier avait salué une de ses élèves le long du parcours. Ce prof me confie qu’il est venu au départ de la course en footing, habitant la commune juste à côté. Je lui avais fait part de mes déboires routiers... Il m’indique que le rythme actuel, proche des 4min 5/10 est sensiblement rapide pour lui, et qu’il ne tiendra pas 30 bornes ainsi. Je tente de le rassurer, moi non plus, et lui indique qu’il aura tout le loisir de me dépasser prochainement lors des premières cotes, durant lesquelles je compte bien marcher et non pas courir, histoire de me préserver. Au final, l’écart entre nous n’aura jamais été important.

  • Deux cotes égaient le parcours

Deux cotes et deux descentes sensiblement plus fortes viennent ponctuer ce parcours très roulant. Des longs chemins au milieux des champs, des villages, le long de quelques forêts. Un passage le long du canal de l’Ourcq, histoire de voir un peu d’eau parmi tout ce paysage très sec.

Un terrain de jeu sec...sec... un vent sec...

Pour une fois, j’avais visé juste en optant pour le port de chaussures de route et non pas de trails. Par un terrain aussi sec que celui-ci, les trails ne servent à rien, et sont mêmes pénalisantes. Un vent sensiblement fort nous asséchait en plus de ce soleil radieux. Bien qu’équipé d’une poche à eau d’un litre, j’avais soif, et fut une nouvelle fois fort dépourvu lorsqu’un ravito je cherchu (toujours la rime...). Sur les 12 derniers km, il ne me semble rien avoir vu comme ravito, mais bon, j’ai pu zapper, j’imagine d’ailleurs que c’est le cas. Toujours est-il que la soif était là. Mais 30 bornes, cela passe vite. Nous arrivions donc rapidement vers la ligne de repos, il faut juste remonter cette pente qui nous avait élancés fort rapidement dès le départ.

2 h 12 min plus tard...

Au final, je termine 8e de la course, assez surpris. Je comptais être dans les 20 premiers. Je ne sais pas où sont tous passés ceux qui étaient partis à 18km/h au départ. Bref, toujours est-il que c’est une bonne nouvelle. Faute de combattants âgés, je termine 1er master 2, encore une bonne nouvelle. Cela me permet de faire le clown et d’aller chercher ma coupe, déguisé en templier. Quel taré ce tocardo !

Sébastien, en route pour son 1er marathon de Paris !

Accoudé au buffet, en train de me goinfrer de ces gâteaux 4 quarts, bananes, et autres barres de céréales, Sébastien m’aborde sympathiquement. Sébastien, lecteur assidu de ce blog (le pauvre...), me confie qu’il va courir son premier marathon de Paris en avril 2019. Il semble un peu douter de ses capacités. Des craintes bien compréhensibles pour un 1er marathon. Je lui rappelle qu’après une si belle performance réalisée récemment sur Provins et ce 20km effectué, il n’a pas vraiment de doutes à avoir. S’entraîner correctement et évidemment ne pas aller à fond sur les 10 premiers kilos va, de façon certaine, le conduite à son premier succès. La parcours de Paris est taquin vers les 32/35e km, il faut se méfier de cette zone, la plus délicate, et celle évidemment, où aucun spectateur n’est là pour vous encourager. Mais un athlète averti en vaut deux ! Go Sébastien, Go !

Bilan : le trail du Soldat de la Marne est à courir !

Ce trail, dont la version 2019 est d’ores et déjà confirmée, dixit Mr Coppé, est à courir. Un parcours roulant, relativement facile. Se méfier tout de même des deux descentes pour les athlètes ayant des fragilités aux chevilles (quelques pierres). Le buffet à l’arrivée est sympa. La médaille finisher est top. Lors de la remise des dossards, un sac à dos est remis, tout comme une bière locale. L’an dernier, c’était un beau haut "Soldat de la Marne" qui avait été remis aux coureurs. Il m’avait donné envie de venir cette année... C’est dire l’impact des "cadeaux" sur le choix des courses auprès des tocards.

  • Juste deux bémols

Mieux indiquer l’accès routier pour les tocards comme moi, afin de pouvoir se garer plus près du lieu du village. Il restait des places libres sur le parking... Mais je n’ai pas saisi que le panneau indiquait aux coureurs de passer entre les barrières...

Pas de remise de prix pour les 2e et 3e de chaque catégorie FFA ? Surprenant. Hormis le classement scratch, seuls les premiers de chaque catégorie sont récompensés, avec donc une double récompense (totalement inutile !) pour celles et ceux terminant dans les premiers au scratch (ils sont forcément également en tête dans leurs catégories respectives). Ce n’est pas un cas unique à Meaux, mais je trouve de mode de récompense bien frustrant pour les 2e et 3e de chaque catégorie FFA. D’autant que d’autres reçoivent deux lots... Mais bon. L’essentiel dans le sport ne sont pas les récompenses.

Un grand merci aux organisateurs, ainsi qu’à tous les bénévoles. Et bravo pour cette météo, la veille la pluie était encore annoncée, et il a fait super beau ! Sont trop forts à Meaux ! Well done !

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