4 heures de Montévrain, Podium Solo, Tocardo 3e © Manu Thivent

4 heures de Montévrain 2023, l’épreuve d’endurance référence de Marne-La-Vallée, impactée par un effet cyclonique rarissime

À la fin de la course des 4 heures de Montévrain, ce dimanche 27 août 2023, vers midi, l’on ne comptait plus le nombre de participants enrhumés. Les dépassements répétés, réalisés à très haute vitesse par quelques athlètes hors normes, générant des courants d’air dommageables aux participants trempés de sueur, avançant péniblement au fil des tours... Un effet cyclonique confirmé par Matteo France (un pote de Tocardo).

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Dimanche 27 août 2023 se courait l’épreuve phare de début de saison pour les runners endurants : les 4 heures de Montévrain (Seine et Marne). Cette course, organisée par l’association Marne-la-Vallée Endurance, a franchi un nouveau seuil cette année : celui de la notoriété. Au point d’attirer des compétiteurs de niveau international ! L’épreuve aura ainsi battu plusieurs records, celui du nombre de participants, mais également celui de la distance parcourue durant l’épreuve, tout comme celui de la vitesse de déplacement humain sur terre (si, si...j’ai revu les images seconde par seconde). Alors que certaines courses, trop largement médiatisées, se contentent de faire le tour des choses, sans toutefois les affronter réellement (à l’instar de l’UTMB Mont-Blanc, ne passant même pas par le Mont-Blanc...Quelle arnaque !), sur le parcours du Parc des Fresnes, aucune esquive possible. Le tarif sera le même pour tous : 4 heures ! Et certains ont visiblement tenté de montrer qu’Albert Einstein n’avait pas tort : plus l’on avance vite et moins le temps passe vite.... Vous savez, cette fameuse notion de la relativité du temps... Vous avez 4 heures ?

Pas 4 heures de colle, loin de là

Dans la tête de cancre de Tocardo, 4 heures rappellent de trop bons souvenirs. Ces 4 heures de colle, des mots si souvent prononcés, synonymes de samedis matins à passer à jouer au baby-foot dans la cours du lycée. Pour mériter cette récompense, il fallait se distinguer. Il fallait s’entraîner. Ce n’étaient pas les résultats, ni les notes qui comptaient, mais bien l’implication personnelle, cette faculté à répéter inlassablement les mêmes bêtises afin de mériter cette récompense ultime. En prenant de l’âge, rien ne change. Le parallèle avec les 4 heures de Montévrain apparaît clairement. Il faut s’entraîner à répéter les mêmes gestes, sans jamais se lasser, pour toucher ce graal.

Certains excellent, d’autres restent sans mot (word)...

Retour des jeux de mots à 2 balles, retrouvons donc Tocardo. Après ses participations précédentes, l’animal revenait avec plaisir sur cette épreuve de fin de début de saison. Enfin plutôt de début de fin de saison de l’année passée. Tout dépend en fait, quelle est pour toi le début et la fin de saison. Enfin, bref, de fin août. La crainte était donc la météo. Avec le réchauffement climatique et la fonte de la banquise, la seule crainte restait que des ours blancs soient présents dans la partie arborée du parcours. Hein ? Non, il n’en était rien. Bien au contraire. La météo était idéale pour courir ce dimanche.

Le royaume de la bonne humeur

À son arrivée sur les lieux, Tocardo était ravi de revoir nombre d’athlètes, des têtes connues, enfin, des dos connus, car Tocardo a plus souvent l’habitude de voir leur dos que leurs têtes, à force de courir derrière eux, et de tenter de les rattraper... Comme toujours ici, tout le monde est de très bonne humeur. Ici, c’est zen attitude pour tout le monde. Mais n’allez pas croire pour autant que les athlètes présents aux 4 heures soient des branquignols ébahis devant trois rubalises et une arche de départ/arrivée, loin de là. De la marcheuse infatigable aux champions de niveau international, tout le monde donne ici le meilleur de soi-même sur cette épreuve. C’est la beauté réelle de ce sport, dans tout ce qu’il a d’absolu. Aller au bout de soi-même. Peu importe les performances kilométriques.

Tocardo en mode entraînement pour un Ultra aux USA

Non pas que la France ne soit pas assez étendue pour ses grands pieds, mais Tocardo a l’opportunité, lors d’un voyage Outre-Atlantique de participer à un ultra-trail en Virginie Occidentale (Ultra de Grindstone, 100 miles, soit sensiblement plus de 160 km, en comptant les pertes en forêt et autres approximations de parcours de notre génie de la navigation par GPS...). Histoire donc de faire tourner son moteur diesel (sans filtre, désolé pour les particules), Tocardo avait évidemment coché cette course des 4 heures de Montévrain, épreuve incontournable pour qui veut bien figurer sur un 100 km (Millau ou autre), un ultra ou toute course d’endurance.

Des records d’engagement

Jusqu’aux bénévoles. Des records d’engagement. En ayant parcourus 23 fois la boucle, Tocardo peux attester qu’à chaque tour, ce même bénévole situé proche de la partie forestière en haut de parcours l’a encouragé (comme tous les autres participants), sans la moindre faille. Juste incroyable. Si courir pendant 4 heures peut paraître éprouvant, encourager pendant 4 heures quelques 200 athlètes, tient également de la performance. Chapeau bas.

Des vitesses d’un autre temps...

L’épreuve reine de Marne-La-Vallée peut se courir en solo ou par équipes. Ces dernières se livrent toujours une bataille acharnée afin d’effectuer le plus grand nombre de tours dans le temps imparti. Et là, ça ne rigole pas, mais les sourires restent présents. Le saviez-vous ? Le décalage spatio-temporel, ce n’est pas que dans les séries Netflix. Des avions de chasse vous dépassent à des allures que jamais vous ne pourrez atteindre (proches des 20km/h en cote). Ces élites ne subissent pas la même force d’attraction terrestre que vous, simple humain. Ils ne courent pas, ils volent, en mettant seulement, de temps en temps, un pied à terre, histoire qu’aucune contestation ne soit recevable (si, si, et non, je n’exagère jamais).

Nommons ces êtres animés capables de défier la gravité : l’équipe de la Garde Républicaine (les chronos sur marathon tournent autour des 2 h 18, excusez pour le rappel, mais la distance d’un marathon c’est 42 km...25e aux 10 km de Paris), montrant que notre République est bien gardée. Avis aux âmes tumultueuses, il vous faudra courir extrêmement rapidement pour les semer. Faustin, Pierre, Pierrick et Valentin ont ainsi parcouru 68.8 km en 4h04’23" soit 32 tours à une moyenne de 16.89 km/h ! L’équipe USTA Young, des pros de l’optimisation temporelle, arrive avec seulement 15 secondes d’avance devant la troisième, et créé ainsi la faille. L’équipe de Fun Run 77, toujours au taquet, avec cette marque de fabrique : courir vite, mais avec le sourire, montre l’exemple et arrive en troisième position. Côté classement en Solo, d’autres champions du renommé club de Marne Et Gondoire Athlétisme (MEGA), un vivier d’athlètes de haut niveau, auront facilement remporté les 2 premières places en catégorie Solo. Tony a fait valser le record de l’épreuve, en effectuant seulement son entraînement pour les 100km de Millau, et monte sur la première marche. Augustin, le compagnon de Tocardo sur l’Ultra Marin l’an passé, aura facilement assuré cette deuxième place en catégorie Solo. Le championnat de France de semi-marathon l’attend pour un nouveau record.

Tocardo, 3e !

Pour sa part, et à sa grande surprise, suite à la défaillance de quelques athlètes plus rapides dans la dernière heure, l’animal termine 3e et monte donc sur la boite. Après avoir couru avec Clément une partie de l’épreuve, ils avaient décidé d’arrêter de compter le nombre de tours que les avions leur prenaient, de l’ordre de 2 par heure. Ils confirmaient que monter sur le podium ne serait pas possible cette année. Cela n’est jamais un objectif en soi, mais reste une récompense appréciable. Comme quoi, l’endurance, c’est aussi bien cela, ne jamais abandonner. Clément n’a rien lâché non plus et termine 5e.

Sortez couvert

C’est pourquoi, pour courir les 4 heures de Montévrain, même par 25 degrés, il faut se couvrir, car sinon, c’est la crève assurée, avec ces courants d’air incessants. L’anneau de vitesse du parc de Fresnes aura donc permis de valider la théorie d’Einstein. Si vous souhaitez aller vous promener dans ce parc en ce début d’automne (enfin en fin d’été), il paraît qu’un vent circulaire est encore ressenti sur ce parcours, tournant dans le sens des aiguilles d’une montre... L’effet cyclonique des 4 heures de Montévrain devrait être ajouté dans les modèles de Matteo France. Ah ce Tocardo, quand il s’agit de brasser de l’air, il n’est jamais le dernier. Mais couvrez-vous quand même !

Encore une excellente édition des 4 heures de Montévrain ! Course fortement recommandée pour le début de saison (enfin fin de début de saison passée... humour de répétition, désolé...). Merci à tous les bénévoles ainsi qu’aux participants. Vous êtes trop forts !

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