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Semi-marathon Marcq en Baroeul 2016, championnat de France

Récit de course, semi-marathon de Marcq-en-Baroeul 2016, 21.1km de plaisirs dans le Nord.

Publié le

Fier d’être qualifié pour la 1ère fois aux championnats de France de semi-marathon, c’est avec grand plaisir que je me suis rendu à Marcq en baroeul, la banlieue chic de Lille.

Semi-marathon de Marcq en baroeul

Après la désormais traditionnelle crainte de voir la course annulée du fait des conditions de sécurité à remplir (blocage de chaque intersection par un obstacle ne permettant pas l’entrée d’un véhicule sur le parcours...) , la course est confirmée, un grand merci aux nombreux bénévoles.

Ici, ils savent vous accueillir ici : la médaille vous est donnée la veille de la course avec le dossard. Un retrait des dossards effectué dans la salle de mariage de la mairie de cette belle ville. Les membres Meetic se donnent-ils vraiment rendez-vous pour cette course ? C’est moins sûr. Si la mairie est imposante, la salle de mariage est assez quelconque, et les effluves des athlètes en stress de la quête de leur dossard n’a rien de romantique, bref passons.

Dans tous les cas, le nombre de participants annoncé pour les différentes courses du dimanche (7km, semi CDF, et semi open) est élevé. Pas moins de 800 athlètes rien que pour les CDF, ça promet. 1.200 pour la course open.

Médaille 1 -* T-Shirt 0

Si la médaille est mignonne, le T-Shirt est... Comment dire... On ne fait pas une course pour le T-Shirt, certes, mais bon, le T-Shirt pour moi, c’est un peu un trophée. Et quand on court les CF, cela permet de le revêtir lors des entraînements, afin de montrer aux autres, que le tocard de service a quelques mérites. Mais bon. Disons que le choix des couleurs est très particulier. Faire imprimer en couleur foncé sur un T-Shirt vert pairie, faut quand même être super mal conseillé. Par ailleurs, faire apparaître une forêt de jambes sous le texte nuit également largement à la lisibilité. Et quid du Bleu/Blanc/Rouge ? Jamais ? J’ai remarqué que les T-Shirts des CF sont souvent les plus nazes. Est-ce pour des raisons budgétaires ? Faut-il punir les coureurs car ils ne paient pas leur engagement sur la course ? Ils paient pourtant une licence sensée indemnisée l’organisation, m’enfin, pas grave. Les goûts et les couleurs de toutes façons...

Un seul objectif : une qualification pour 2017

Le temps minimal à réaliser pour le tocard de 50 balais que je suis est de 1h30min pour un semi-marathon. Ce qui veut dire grosso-modo que je ne dois traîner dès le 1er 10km, sinon j’aurais du mal à finir, comme d’hab.

Départ du semi à 10 heures du mat !

Récit de course. Déjà 1ère bonne nouvelle, 10 heures, c’est bien comme heure. Pas trop tôt. Je prends un p’tit déj léger et arrive sur les lieux du départ 30 minutes avant, il fait frais. Je reste couvert. Les coureurs peuvent s’échauffer sur l’avenue Foch, une très belle avenue. Le public n’est pas autorisé à entrer sur ces lieux, règles de sécurité.

Un drone survole les concurrents, cela promet de belles images. Elles sont où d’ailleurs, ces images ?

Vais-je m’échauffer ? D’habitude je ne m’échauffe pas, mais là, pris par l’ambiance studieuse, je fais un ch’tit footing pendant 10 minutes, cela évite d’attendre comme un con, les sas ne sont même pas encore ouverts.

L’imposante mairie de Marcq en baroeul

Quand j’ai fini mon p’tit tour, je reviens vers les sas. Ils sont déjà bien remplis... Et à ce moment, je me dis, quel con d’être allé t’échauffer ! Les coureurs sont tassés, j’ai horreur de ce moment, un peu claustro sur les bords. Je choisi donc toujours de me placer sur un côté, en cas de panique, on ne sait jamais...

Revêtu de mon sac poubelle noir préféré de 160 litres, je suis sans doute le plus élégant de tous les athlètes. M’en fous, au moins, je n’ai pas froid ! A 5 minutes du départ, la larve baveuse que je suis se métamorphose en un athlète rayonnant de couleurs ! C’est beau :) Snif. Bon le nez coule encore un peu quand même... hi hi.

Top départ pour un parcours pour le moins ludique

Et puis c’est le départ. Les traditionnels désagréments sont là, on me pousse dans le dos (tu veux que je piétine le gars devant ou quoi ?), ça vous marche sur les talons, comme si cela allait changer quelque chose, mais bon, on ne refait pas l’être humain. On piétine pendant 20 mètres et puis on peut se lancer. Le rythme est comme d’habitude plus élevé que de raison, cela se calmera dès le second kilo.

J’ai pris l’option de ne pas regarder ma vitesse instantanée, mais de ne conserver que le chrono. Cela m’avait bien aidé sur le marathon de Tours. Manque de chance, ma montre vibre quand même tous les km. Inconsciemment je regarde, 3:50 au 1er km, trop vite... Trop près et c’est le drame ? Nan...

L’euphorie des premiers km passée, après une petite boucle nous sommes enfin sur le parcours que nous allons fouler deux fois. L’aventure commence vraiment.

  • Une boucle, deux boucles

Le parcours de ce semi repose essentiellement sur une boucle à parcourir 2 fois.

  • Des faux-plats, sympas, mais bon

Rien de bien méchant, mais des faux-plats défavorables permettront de savoir sur vos ischio-jambiers sont en pleine forme. A l’inverse les faux-plats favorables vous permettront de faire un peu de vitesse, ils sont assez longs et permettent ainsi d’enchaîner des perfs au km. Good news pour le moral lorsque votre montre vous indique que vous êtes sur un rythme du 10km sur un semi... A fond !

  • De la campagne, des virages un peu dans tous les sens

Le parcours est par endroit assez ludique, des petits virages, une route étroite, passage pour une seule voiture sans doute, bref, sympa. Le vent est bien réparti, une fois de face, une fois dans le dos, nickel.

  • Des coureurs sympas

Comme sur toutes les courses, on échange quelques mots, enfin, avec ceux qui peuvent et veulent parler :) Un athlète de Croissy me salue, je suis de la commune d’à côté. Nous échangeons quelques mots, mais sans plus, car l’oxygène se fait un peu rare dans nos poumons, nous ne sommes plus de la première jeunesse.

  • Ravitos, mais où êtes-vous ?
Denis bat des ailes, c’est bon cygne ha ha ha ...
Cathy De Bussy Running

A partir du 5eme km, le doute me saisit. Les ravitos sont-ils prévus sur cette course ? Sur le plan du parcours, aucun n’était effectivement indiqué. Rompu que je suis aux traditionnels ravito tous les 5km, je ne vois rien arriver sur le parcours, 6km, rien, et 7km, enfin ! Un ravito !!!

Mais boire dans un gobelet en plastique à 15km/h, pas possible ! De plus, les gentils bénévoles nous tentent les gobelets à la main, grave erreur. Cela ne sert à rien ! On vous renverse la moitié du gobelet dessus... C’est tout. Mais bon... J’arrive à saisir un gobelet, à moitié vide. Bilan je manque d’eau, mais le ravito est déjà passé. J’ai avalé un gel, le goût de sucré me reste en bouche, c’est plutôt bien. M’enfin.

J’accepte au passage les encouragements chaleureux des supportrices du club Bussy Running, qui ne manquent pas d’énergie. C’est important pour le moral, savoir que l’on va les retrouver le tour suivant, c’est un plus indéniable. On se doit d’être en forme. Ne pas faillir reste le mot d’ordre de mon cerveau à tout mon corps.

Et puis afin la fin de la boucle, après le passage du poste de chronométrage, c’est le second ravito. Idem de l’eau est servie dans ces maudits gobelets en plastique. J’arrive à boire un peu plus... Mais bon, toujours pas top. Des gobelets en carton seraient déjà mieux, plus écologiques, mais surtout plus pliables. Et donc nous pourrions boire bien plus facilement. Enfin, bref, je me fais mes petites réflexions dans ma tête et pendant ce temps, les km passent, comme si de rien n’était. Cool !

A partir du 15eme km, je m’autorise à faire le décompte dans ma tête. Et ouais, comme disait Coluche, y’a des mecs qui s’autorisent à penser des trucs... J’en fais partie :). Histoire de tenir jusqu’au bout ce rythme, je sens que je suis sur une bonne tendance, donc je ne lâche rien. Les km défilent, passer une seconde fois au même endroit aide au final, on connait alors le parcours.

Je double quelques coureurs en perdition, mais l’essentiel de la troupe file à son train. Le dernier km est déjà là. Incroyable, je sais que je vais battre mon record perso. Je vois au loin l’arrivée, je galope un peu, un coureur me double, je tente de résister pour le fun, mais il est sans conteste plus fort, je termine en 1:24:16. Ravi et même pas au bord du coma. Surprenant. Même pas de larmes me viennent (sur un marathon je pleure bien pendant 1 minute ou 2...). Une vitesse moyenne supérieure à 15km/, hi hi, quand je vais me raconter cela au calme... Top.

Une arrivée sous une douche froide

Seulement 2 minutes après mon arrivée. Une super douche ! Mais bon l’eau est froide : une bien belle averse nous tombe sur le coin du nez, histoire de vous rappeler que le Nord a une réputation à tenir.

Du coup, je ne reste pas à me goinfrer des friandises proposés par les scouts qui tiennent la buvette d’arrivée (dont le très bizarre liquide de récupération Aptonia, qui tient plus selon moi du liquide anti-gel que d’une potion post trauma sportif) et entame directement un footing de 20 minutes pour se réchauffer de suite, et aller à la douche au plus rapide, comme ça au moins le décrassage sera fait.

Bilan : un parcours sympa, une belle organisation, de bons souvenirs. Je suis d’accord, ils sont forts dans le Nord.

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