European EcoTrail 80km Tour
Le titre en jette, hein ? Ouais, bon, on ne s’affole pas. Il s’agit juste de courir tous les écotrails 80km proposés en Europe afin de décrocher le trophée ultime, le saint graal des EcoTrails, (...)
Écotrail de Bruxelles 2020, pas la frite ? Prend donc une bière ! © Tocardo
Ce samedi 5 septembre 2020 se courait l’écotrail de Bruxelles. Une version du 80km remaniée en en un 65km, pour raisons sanitaires, un parcours totalement en forêt. Un superbe tracé, une forêt majestueuse, et des athlètes fatigués par le manque de compétition. Le tout dans un total respect des gestes barrières. Sont forts ces Belges ! Bravo !
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Après l’écotrail de Paris en 2017 et 2019, l’écotrail de Madrid en 2019, Tocardo continue lentement son tour des écotrails d’Europe. Ce jour au tour de l’écotrail de Bruxelles. Ouf, Tocardo va quand même pouvoir faire une course de plus de de 50km cette année...
Avec l’annulation de toutes mes courses inscrites à mon planning, je découvre, durant mes vacances du mois d’août que l’ÉcoTrail de Bruxelles donne des signes positifs sur sa tenue. Malgré de multiples complications liées aux conditions sanitaires, l’organisation semble confiante. C’est assez rare pour être signalé. Je décide donc de m’inscrire, le nombre de dossards étant limité. Ma distance de prédilection est le 80km. Pour des raisons de respect des règles sanitaires, et afin d’éviter un passage dans la ville, le parcours est revu à la baisse à 65 km. Le parcours sera intégralement dans la nature, dans cette magnifique forêt du sud de la ville, et c’est tant mieux !
Bien que je sois inscrit à l’EcoTrail de Paris 80 km, devant se tenir début octobre, mon entraînement n’est pas à la hauteur de l’événement. J’ai effectué des sorties courtes, et je traîne les effets des viennoiseries des vacances de ce été... Ne souhaitant pas m’entraîner sérieusement une seconde fois pour une course qui peut être annulée la veille du départ, je ferai ces prochaines courses en mode "touriste décontracté". Enfin, vous connaissez quand même la bestiole, cela ne va pas m’empêcher de partir trop vite et de finir à l’agonie...
Le retrait du dossard s’effectue une heure seulement avant le début de la course. Arrivé sur les lieux, c’est bien évidemment masque obligatoire et gel hydroalcoolique. En bonus, prise de température de tous les participants ! Le respect du port du masque et des gestes barrières sont irréprochables.
Qui dit prise de température, dit inquiétude de ma part. Mais fort heureusement, cette première sera effectuée par lecture optique sur le front. Si certains sont déçus, je suis ravi que cette prise de température ne soit pas rectale. Un peu d’intimité ne fait pas de mal. Toujours est-il que je n’étais pas très chaud, et la température annoncée, prise 2 fois, le confirme : 35°C. Une température "normale" de 36 °C est attendue pur ce type de prise, mais bon, du moment que ce n’est pas du 37 ou 38°C. Il faisait frais ce matin...
Tout y est ! Assez incroyable en cette période de covidophobie. Tout est superbement organisé. Les athlètes ne manquent de rien. Hormis sans doute un peu d’ambiance (seuls les coureurs sont autorisés sur place). Evidemment, la course va de dérouler sans spectateurs. Les coureurs, assez peu nombreux, restrictions covid obligent, sont concentrés et l’on sent bien que ce ne sont pas des touristes en manque d’adrénaline qui sont venus ce matin. Il y a du beau monde, des coureurs au grand galop sur cet ancien hippodrome de Boitsfort.
Le 1er SAS est réservé aux cadors (plus de 14km/h). Sur une distance de 65 km, plus de 14km/h, faut déjà être un beau champion. Ils seront tout de même 3 à effectivement courir au moins à cette allure sur la course. Des athlètes de haut niveau, avec des palmarès impressionnants. Pour ma part, je préfère la jouer humble et ai choisi le 2e sas, celui de la deuxième vague, comme le covid :)
Après des explications sur le balisage (rubalise jaune), en français et en flamand,
c’est parti pour la 1ère vague, les rapides. Situé dans le second sas de départ, nous partons une minute environ après les premiers.
Il me semble que c’est un nouveau parcours pour cette année. 100% nature ou presque, pas de passage dans Bruxelles, donc pas d’atomium ou autres spots touristiques. C’est un parcours pour le moins courant qui s’offre à nous. C’est même du triphasé ! (courant/électricité... ouias, je sais, mais bon, une bière, puis une autre, puis une autre... On finit par trouver cela drôle...) Les marathoniens peuvent s’en donner à cœur joie. Équipé de mes chaussures de route, je ne le regrette pas. J’aurais 1 ou 2 passages délicats à franchir, mais aucune difficulté sur ce parcours. Un parcours le plus souvent dans la forêt, donc à l’abri du soleil et de la chaleur en ce début septembre. Des conditions idéales pour courir.
Si les Franciliens connaissent la forêt de Fontainebleau, cette forêt de Soignes est bien autant (voire davantage) somptueuse. C’est juste géant. On se croirait même parfois dans un parc naturel aux USA, tellement les paysages peuvent être grandioses. Nan, promis, je n’ai rien fumé.
Des arbres immenses, de multiples étangs longent le parcours... Pas de quoi s’ennuyer. De toutes façons, l’acidose dans vos muscles vous rappelleront que l’entraînement, ce n’est pas que pour les autres. En effet, si ce parcours n’a rien de technique, aucune pause ne s’impose. L’on peut courir du début à la fin, et le dénivelé relativement faible (moins de 1.000m de D+ tout au long des 65 km), n’est pas suffisant pour permettre de se reposer durant les phases d’ascension.
Les chemins de forêt sont le plus souvent aménagés : soit carrément des pavés au sol, soit du stabilisé, mais très peu de terre de forêt.
Mais que c’est beau ! Du coup, le chrono en prend un coup, faut filmer, s’arrêter pour admirer le paysage, profiter du cette écrin de beauté. Je ne voudrais pas faire partie des jardiniers du château, je ne sais pas combien d’hectares de pelouses figurent devant ce château, mais oh là là...
Sur cette épreuve, il ne faut pas louper un ravito ! 12, 28 et 49e km, that’s it ! Cela suffit, mais entre le 28e et le 49e vous prenez un peu cher quand même. Pour celles et ceux qui s’hydratent correctement, bien penser de faire le plein au 28e km.
Je passe le 40e km en 3h22 de course, sans doute un peu rapide pour moi, mais ça sonne bien. Et puis sans doute, la peur de finir trop fort, j’ai comme un coup de fatigue généralisée. Faut dire que ce doit être la seconde fois de cette année 2020 que je dépasse les 40km, donc forcément, je ne me rappelle plus vraiment comme cela fait. Mais les souvenirs reviennent vite. Ces tensions dans les jambes sont signes d’une déshydratation, pas assez bu. Cela ne m’étonne pas car je n’ai pas encore fini ma réserve d’eau... Pas normal. Ces douleurs sont donc là pour me rappeler qu’il faut boire régulièrement, même quand il ne fait pas chaud. Car à l’ombre dans cette forêt géante, il fait parfois même un peu frais. Bref, j’en suis à grimacer pour avancer. Après quelques passages en marche, mon p’tit corps fait le ménage, un peu moins d’acide et c’est reparti. Ah, ces jeunes qui ne suivent les conseils des anciens... Pfff...La ballade continue. Heureusement que la course ne fait pas 80 bornes cette année, cela aurait tourné en souffrance soutenue :).
Là encore, comme on ne le voit pas forcément sur la photo, c’est un bien bel endroit. Pas vraiment le temps de visiter le musée, mais le parcours fait passer les athlètes juste devant le bâtiment.
Après un passage dans l’eau, juste histoire de mouiller les pompes, c’est déjà l’arrivée dans 5 bornes, sur cet ancien hippodrome. Le bourrin que je suis retrouve donc son élément... Et la bière va pouvoir couler à flot. Une bien belle course.
Au final, je termine 17e au scratch, 1er M55, fastoche avec l’âge. J’ai bien souffert sur les derniers km, un coup de moins bien après le marathon. Mon manque d’entraînement sur les longues distances aura fait le reste. Toujours est-il que cette escapade bruxelloise restera comme un excellent souvenir, superbe parcours, hyper roulant, dans une magnifique forêt.
Sans surprise, le réflexe de survie en Belgique, c’est le mot bière. Dès l’arrivée, les secours viennent à vous avec une pression revigorante. Je refuse la perfusion et préfère l’absorption de bière par voie naturelle. Par la suite, la récupération prend sa place, ce sera moules frites et gaufres à volonté. Fort heureusement, le soir venu, le sommeil viendra me terrasser assez rapidement, pas le temps de voir la fin du match de foot Suède/France que mes paupières sont déjà tombées. Après quelques heures de repos, il faudra tout de même se lever 3 fois dans la nuit. Boire de la bière c’est une chose, mais après il faut éliminer...
La course ayant eu lieu le samedi, le dimanche fut consacré à la visite de Bruxelles. Le tout en vélo, pas moins de 25km dans la journée. Une belle découverte que cette ville de Bruxelles, dans laquelle le vélo tient bien sa place. Un seul regret, ne pas avoir pu aller manger au restaurant Chabrol, le meilleur restaurant de Bruxelles. De source sûre, son entrée dans le guide renommé commençant par un M ne serait qu’une question de mois... Mais chut... Fermé le week-end, mais ce sera pour une autre fois.
Un grand bravo aux organisateurs d’avoir tenu bon malgré toutes les difficultés, aux autorités locales d’avoir eu l’intelligence de laisser ce dérouler cet événement. Évidemment, félicitations à tous les bénévoles pour avoir fait tous ces efforts, montrer que, malgré les contraintes imposées, quand on veut, on peut, c’est l’exemple dont les athlètes ont besoin pour tenir... Et ma conclusion restera : sont pas seulement pétris de talents ces Belges, sont aussi très forts !
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