Semi-marathon de Vincennes et Semi-marathon de Boulogne, ne confondez pas !
Ne faîtes pas comme moi ! Gaucher depuis tout petit, le monde dans lequel je vis est construit à l’envers, conçu par des droitiers, pour des droitiers (Pauv’ Calimero...). Ainsi, je suis habitué à inverser mes repères, pour pouvoir survivre dans ce monde si cruel... Je ne vous parle pas seulement des paires de ciseaux, du sens de l’écriture, mais également des boîtes de vitesse des voitures, du passage de ticket de métro dans les lecteurs de la RATP. Tout ce qui est pratique pour les droitiers ne l’est pas pour les gauchers. Bref, Snif... Mais rassurez-vous je le vis super bien quand même :) Du moment que l’on a le cœur à droite et le portefeuille à gauche... Hein ?
Blague à part, qui n’a jamais confondu Vincennes et Boulogne ? Allez ! Vraiment ? Je pense que le fait d’être gaucher est une raison de ma confusion régulière entre Vincennes et Boulogne. Le bois de Vincennes et le bois de Boulogne, plus particulièrement. Comme j’effectue de trop rares sorties nocturnes en travesti dans les bois de la région parisienne (non, non, ce n’était pas moi la dernière fois...), confondre le bois de Vincennes et le bois de Boulogne est mon dada (référence aux hippodromes... Pfff, faut tout vous préciser !). Cette tare d’inversion des choses me porte régulièrement préjudice. Dernière confusion en date...
Une inscription effectuée sur Internet, trop rapidement, et c’est le drame
Je n’ai simplement pas saisi les bons mots-clés dans ce fichu moteur de recherche, et voilà... Je pensais ainsi m’inscrire au très réputé semi du bois de Boulogne (qui n’existe pas littéralement, il se nomme semi de Boulogne, tout court), mais cette glue de moteur de recherche m’a envoyé vers un mauvais site, non mais...
Le vrai tocard.
J’étais tout de même étonné lorsque, plus tard, j’ai consulté le parcours du soit-disant "semi du bois de Boulogne"... Ce dernier ne passait que très peu dans le bois du même nom, je me suis dit, ils sont vraiment gonflés ceux-là. Mais évidemment, vous l’aurez compris, je m’étais inscrit pour le semi marathon du Bois de Vincennes et je consultais le parcours du semi de Boulogne...
Je me suis rendu compte de ma bévue, fort heureusement au moins deux semaines, avant l’événement. Que cela reste entre nous... Passons au vrai sujet.
Semi du bois de Vincennes, une très belle surprise !
retrait des dossards le jour même possible !
Cela devient de plus en plus rare, donc de plus en plus appréciable. Vous n’êtes pas tenu de vous rendre la veille sur le lieu du départ pour retirer votre dossard, le matin même suffit. C’est top.
Evidemment, ce qui est bien, c’est de pouvoir le faire. Mais moi, je vais chercher mon dossard la veille, et toc ! Pourquoi ?? Parce que. Oh hé, c’est bon ! J’avais lu les modalités de retrait de dossard du semi de Boulogne, ok ?
5.000 athlètes maxi, c’est génial !
Pour celles et ceux qui craignent la foule, ce semi est une bénédiction, car seulement 5.000 dossards sont commercialisés. Donc pas de foule qui vous pousse dans le dos, même sur les chemins empruntés dans le bois de Vincennes, bien joué.
Par ailleurs, cela permet de flatter largement son égo. Quand on court pour tenter de faire un chrono, on ne termine pas au moins 33.000eme sur ce genre de course, c’est plutôt sympa.
Un départ donné à 10 heures, grâce matinée permise !
Enfin, détail important, l’heure du départ est fixé à 10 heures. Cet horaire laisse le temps aux banlieusards, dont je fais partie, de rejoindre le lieu de leur exploit en ayant eu le temps d’aller chercher le bon pain chaud chez le boulanger, le miel d’acacia au marché, et le lait frais à la ferme du coin. Evidemment, le tout en footing, histoire d’effectuer un échauffement digne de ce nom. De mon côté, je ne déjeune pas les matins de course, c’est plus rapide, car de fait, je ne m’échauffe pas. Nul besoin. Après le 1er km de course j’aurai déjà bien assez chaud.
(La vérité est que j’ai eu une grosse flemme ce dimanche matin là, j’ai donc déjeuné avec du pain de la veille... Chut !)
Un sac plastique transparent spécial pour la consigne
L’organisation a prévu un sac plastique transparent pour les consignes, c’est top. Le coureur doit simplement reporter son n° de dossard sur l’étiquette prévue à cet effet. Bien vu, fonctionnel, pratique, parfait. Le sac est suffisamment grand pour y placer sa peluche favorite, sa trousse à outils, et une enclume, au cas où. Parfait.
Semi du bois de Vincennes -* Récit de course
C’est la fin de saison, nous sommes tous sans doute un peu cuits à cette période de l’année. Pour ma part, je redoutais que ce semi soit la course de trop de la saison. Si l’on écoute son corps, on peut ressentir aisément la fatigue. De même, scruter son visage devant le miroir peut aider au diagnostic. Richement doté de deux poches d’eau boursouflées sous mes yeux livides (seraient-ce des cernes ?), j’en déduisais ce matin-là que je ne devais pas être au top de ma forme olympique.
La fréquence cardiaque est un autre indicateur de qualité. Toute cette palanquée d’objets connectés qui traînent sur ma table de nuit m’indiquent, de façon unanime, que je suis fatigué, fréquence cardiaque en hausse sur ces deux dernières semaines... Pas glop... pas glop... Ok, j’en prends acte. Je suis donc fatigué, c’est officiel.
Néanmoins je me suis inscrit à cette course, alors je vais aller la courir, une vague histoire de principe. Sinon, on finit par ne plus aller courir quand il pleut... Un comble. Ce ne sont pas quelques gadgets électroniques qui vont dicter ma vie. Et toc ! Denis sort de ce corps fatigué et envoile-toi !
une météo exceptionnelle, soleil, petits oiseaux, feuilles orangées... Et un tarin qui coule.
En ce dimanche 23 octobre, un joli soleil généreux tentait de faire grimper le mercure. Parti de 6 degrés ce matin, il ne dépassera pas 11° à 11 heures du matin. Mais que c’est beau le bois de Vincennes avec toutes ces couleurs, une merveille. Cette fraîcheur humide laisse couler un liquide clair salée sur mes lèvres, une merveille de poésie. Beurk.
Faire la queue pour entrée au village ne sert à rien si l’on a pas de consigne à déposer !
Pour les tocards du dimanche matin, dont je fais partie, il faut préciser une chose. Faire la queue (consignes de sécurité avec fouilles obligent), pour entrer dans le village du semi ne sert à rien, tant que l’on a pas de consigne à déposer. En effet, le départ n’est pas donné dans l’enceinte du village, gag ! C’est uniquement le lieu de l’arrivée de la course.
Il faut donc ressortir du village pour aller sur le lieu du départ, situé environ à 300/400 mètres, dans une contre-allée. Je ne l’avais pas vue :)
Un sas des moins de 1h30 presque vide, 10 personnes tout au plus ?
Me serais-je trompé de sas ? Avec mon dossard en temps préférentiel moins de 1h30 (frimeur !), je me retrouve avec 10 autres sacs poubelles à pattes. Je suis, de loin, le plus beau, car mon sac poubelle à moi, d’un beau noir, taille dans les 160 litres ! Alors camembert ! Les sacs poubelles bleu, et autre verts foncés ont l’air terriblement out of fashion. Tel le patron, je scrute avec défiance les athlètes présents, en me demandant si je suis bien dans la bonne course, le bon jour, sur la bonne planète. Nous sommes à 15 minutes du départ, c’est inquiétant. N’aurais-ja pas confondu l’arrivée et le départ ? Nan !
Je réalise que certains athlètes ont des convictions différentes des miennes sur les échauffements. Pour ma part, je fais l’impasse. Ma montre m’a dit que j’étais fatigué. Il faut donc se préserver, qui pourrait contredire sa propre montre connectée ?
Je vois des avions passer en rase-mottes sur le chemin à côté des sas, nul doute que ceux-là doivent se trouver dans le sas préférentiel. Les minutes passent, et effectivement le sas se rempli rapidement maintenant. Je retiens à cet instant que si je fais un temps pourri je mettrai cela sur le compte de mon manque d’échauffement avant le départ. Mais comme souvent j’oubli, la prochaine fois, il faudra que j’emmène de quoi noter.
Top départ !
Le départ est donné. Le rythme n’a rien de fulgurant, même pour un sas préférentiel, cela bouchonne les 50 à 100 premiers mètres, mais tout va bien. C’est tranquille pas de bousculade. Nous prenons le 1er virage sur la gauche (enfin "ma" gauche), à 15km/h, c’est cool. Le parcours n’est qu’un chemin dans le bois, mais c’est top, comme lors d’un footing classique du dimanche matin. Et puis les virages s’enchaînent, et l’on rejoint une route assez large. L’allure est pour ma part un peu faible, je sens que je n’ai pas vraiment de jambes, dès le 4eme kilo. J’attends déjà le ravito, pas bon signe. Et manque de bol, c’est le cas de dire, l’eau est distribuée avec des gobelets en plastique, aïe, aïe... Mais quand allez-vous arrêter de filer des gobelets en plastique ? Je n’arrive pas à boire dans ces trucs-là à 15km/h. Du coup, je m’arrête. Tant pis. De toutes façons, je sens bien que je ne ferai pas un chrono ce jour, ma montre m’a prédit ma destinée. Fatigué je suis venu, j’ai couru et je l’aurai vécu.
Objectif 1 : passer les premiers 10km sous les 40 minutes
Mon 1er objectif était de passer les premiers 10km sous les 40 minutes, histoire de faire le négative split de la mort qui tue sur la seconde partie. A la lecture de mon chrono sur la ligne des 10km (40’20), j’ai changé d’avis. Cette stratégie est stupide. Je vais appliquer le plan B, le double positive split. C’est à dire dépasser d’une bonne 40aines de secondes mes objectifs sur les deux 10km. Je suis en effet fatigué, et n’ai rien dans les jambes... Dans la tête non plus, mais pour courir, cela a bien moins d’importance.
Au second ravito, nouvel arrêt, buvons un coup. 10 à 15 secondes de repos m’ont fait le plus grand bien. Je repars serein, mais cela ne va pas durer longtemps... J’attends déjà le 15eme kilo avec impatience pour boire un p’tit coup, fais soif ici ! Et au 15eme, c’est pâte de fruit pour Denis, humm... C’est bon ça !
Objectif 2 : terminer sans blessure
15, 16, 17... Plus les kilos avancent et plus je valide cette course comme étant à refaire, tant le parcours est top. Il me plaît vraiment, pas mal de virages courts, des pentes légères, assez longues, favorisant les athlètes avec de grands segments comme moi, bref, c’est vraiment du grand kiff. Sauf que... Là je ne peux pas accélérer dans les pentes, pourtant c’est ma grande spécialité. Mais pas d’énergie, je limite la casse tout au plus. J’essai de ne pas me blesser, je sens déjà que cela tiraille un peu partout, bref des sensations moyennes, je décide donc de maîtriser la situation et de scruter plutôt ce beau paysage.
Au 20eme, je croise ma fille aînée venue me soutenir dans cette épreuve, elle m’indique que l’arrivée n’est pas loin. Un rapide calcul (21-20) est effectué dans mon esprit, j’en déduis, non sans erreur possible, que l’arrivée doit se tenir dans environ un kilo... Cool, car je suis HS. Allez le mental doit faire que tout cela continue d’avancer, généralement ça fonctionne ainsi. Et ça marche ! Je retrouve même des jambes, et accélère, à ma grande surprise... Le dernier kilo sera envoyé en 3’50, il est en pente favorable... Mais quand même, c’est bien pour un machin fatigué.
Bilan, une course à refaire, en pensant à venir avec des jambes
Je termine cette plaisanterie en 1h25m21s, 143eme/4172, 10eme/431 des masters 2, un chrono flatteur pour mon état du jour. Sans blessure apparente. Je retourne à la voiture en footing, histoire de ne pas avoir de courbatures le lendemain. Objectif atteint : pas de courbature... hi hi.
Et maintenant c’est vacances ! Finies les courses pour 2016 ! Ouf !
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