Marathon du Golfe de Saint Tropez
Ce dimanche 24 mars 2024, se courait le Marathon du Golfe de Saint-Tropez. Tocardo faisait partie de la fête.
Une semaine après le marathon d’Albi, El Tocardo était suffisamment échauffé pour aller courir celui de Salzburg (en Autriche), avec Meli, sa fille aînée, histoire de lui montrer qu’un premier marathon, ce n’est que du pur plaisir... Une fois la ligne d’arrivée franchie.
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Il aurait mieux valu que Mozart soit effectivement un virtuose du foot, cela aurait évité au FC Salzburg de perdre en demi-finale contre l’OM (Allez Marseille !). C’est donc sur un champ de ruines (la demi-finale retour se jouait à Salzburg jeudi) que nous devions, ce dimanche 6 mai 2018, avec Meli, ma fille aînée, âgée de seulement 20 ans, parcourir ce marathon si réputé de Salzburg.
Salzburg est une petite ville (150.000 habitants) très pittoresque, plantée en bordure des Alpes, dont on aperçoit les contreforts tout autour de la ville. Ville très ouverte sur la campagne, l’odeur caractéristiques des bovins gavés d’herbes fraîches de printemps embaument littéralement la citée. De nombreux touristes arpentent le vieux quartier, maison de naissance de Mozart, fontaines et jardins du château de Mirabell, lieu du village du marathon. Dans cette ville, tout est évidemment à l’effigie de Mozart. Un arrière gauche de renom de l’équipe de foot locale (Non ? ah bon...).
Courir son premier marathon, c’est toujours un peu angoissant. Une distance que l’on n’a jamais courue. De nombreuses questions. Vais-je pouvoir aller au bout ? Vais-je souffrir ? L’OM va-t-il gagner la ligue Europa ? Bref, que des questions existentielles.
Meli avait pris l’initiative d’offrir à son vieux père, fatigué par trop d’années de labeurs, sur-exploité par des patrons inhumains, dans des conditions de travail que Zola n’aurait pu imaginer... (c’est bon ou j’en rajoute encore ?)... Avant qu’il ne puisse plus marcher, son dossard au marathon de Salzburg, signifiant ainsi sa volonté qu’il puisse le courir, avec ou sans son déambulateur.
A sa demande, conseillée par un excellent coach de renom, El Tocardo, Meli a suivi un plan d’entrainement spécialement concocté pour elle, sur 12 semaines, avec 3 à 4 sorties par semaine. Sa précédente expérience en course se résumait en un 10km couru à Paris, pour une place de 3e en junior femme en un peu plus d’une heure.
Le parcours du marathon de Salzburg est constitué de deux fois la même boucle de 21 km. Ainsi, si vous n’avez pas eu le temps de bien voir la foule en délire au premier tour, pas de souci, une seconde chance...
Le dénivelé du parcours du marathon de SalzBurg est digne de l’encéphalogramme d’El Tocardo : totalement plat, pas le moindre artefact. En comparaison, le parcours de Berlin serait une montagne russe.
Une partie du parcours est formé par des chemins de promenade, une sorte de terrain stabilisé, avec de nombreux petits cailloux. Les coureurs pieds nus, maso selon moi, pourraient avoir quelques sources de plaisirs supplémentaires sur ces tronçons. Les runnings de vitesse sur route n’apprécient pas trop non plus ces arrangements pour un marathon sur route, mais le paysage est tellement reposant que penser à ses pieds à ce moment-là serait vraiment ne pas profiter de sa course.
Nan, je blague. Si la météo était top en cette année 2018, l’ambiance est pathétique. Même pas une seule vache dans les champs pour nous soutenir. La misère totale.
Pour un premier marathon, aucun intérêt de se fixer un objectif de chrono. Ce sera pour le deuxième. L’idée est de ne pas être en stress horaire, mais uniquement de terminer honorablement, avec la satisfaction de l’avoir fait dans de bonnes conditions : sans trop forcer, mais en se livrant un peu quand même. Courir un marathon et arriver dernier, ce ne doit pas être totalement gratifiant, même s’il en faut toujours un.
Et oui, en autrichien, feu ! c’est l’os ou Los ! C’est parti pour 42 bornes avec Meli. Le parcours traverse la vieille ville et passe très vite à la campagne. Direction le Château d’Heelbrunn puis retour de l’autre côté de la forteresse qui domine la ville, un court tunnel en pleine pente et ce sera le retour sur la ligne de départ. Mais..
Aïe... Meli repasse à la marche au 17e kilo. Moi qui pensait que le premier tour allait se passer sans encombre. C’est tôt pour connaître des premiers signes de fatigue. Meli prend le soin de mettre sa musique et c’est reparti. Plus de peur que de mal, Meli s’accroche, le moral est bon. Nous passons le semi en 2h08, nous sommes dans les clous. Meli signe même un record perso sur semi, trop fastoche !
Les classiques ravitos, espacés de tous les 5 à 7km, mettent à disposition, selon eau, coca, orange et autres boissons artificielles d’un bleu totalement improbable. Ce genre de boisson qui ferait vomir El Tocardo assez rapidement. Fort heureusement, El Tocardo se contente de demander de la bière à chaque ravito, histoire de ne pas décevoir les Autrichiens sur ce fameux comique de répétition à la française (les mecs bien lourds...). Bref, tout ceci pour mettre un peu de bonne humeur sur ce marathon un poil tristounet... Heureusement que le soleil est de sortie, je n’ose pas imaginer sous la pluie, courir ce marathon. Il doit y avoir des pendus à tous les arbres au second tour... Bref, l’essentiel étant ailleurs, les kilomètres s’enchaînent et ma Meli commence à trouver le temps long, mais tiens bon le cap. Le décompte commence. Comme chacun sait, un marathon, cela commence au 32e kilo. Je commence donc le décompte pour les kilos restant, 10, 9, 8 etc...
Meli s’accroche... L’arrivée est proche. Nous avons encore le photographe a passer, au 41e km, mais manque de bol, à 4h40min de course, il a déjà remballé son matériel, vraiment sympa ce marathon... Pas grave, nous accusons le coup et repartons pour franchir debout, et à 15km/h s’il vous plaît, la ligne d’arrivée, avec le drapeau et les honneurs !
Une bière est finalement servie à l’arrivée. J’aurais donc attendu près de 5 heures pour l’avoir cette fichue bière, mais elle n’était même pas savoureuse... Rien ne vaut une bonne leffe !
C’est avec grande fierté que nous nous prêtons à la joie de prise multiples de photos. Retour à l’appartement loué pour le séjour, à 300m de l’arrivée, douche, et nous repartons aussitôt pour aller manger. Grosse dalle ! Ce sera hamburgers frites pour nous deux, un gros kiffe, bien mérité, que nous allons dévorer en 10 minutes chrono, assis sur un banc le long du fleuve qui traverse la ville. Meli boite un peu, le métier qui rentre, nous mettrons près d’une heure pour rentrer à l’appart. Un marchand de glaces sur le chemin du retour aura eu raison de notre gourmandise.
C’est avec grande fierté que je rentre avec Meli à l’appartement, une marathonienne de 20 ans, qui n’a rien lâché, déterminée, une réelle rage de vaincre. Prouver que c’est possible, alors que les avis défavorables étaient nombreux... Quand on veut, on peut ! Je lui confie que ce n’est pas cette course en tant que telle qui va lui servir dans la vie, mais bien le fait de n’avoir pas lâché l’affaire devant l’adversité. Cette préparation nécessaire pour atteindre son but, se donner les moyens, trouver des solutions, et faire le taf. Ce sera comme cela souvent... Un marathon c’est un peu aussi l’école de la vie. Il existe certes des cours de la vie un peu moins longs, Meli a signé pour le semi-marathon de San Francisco en juillet prochain :)
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