Marathon du Golfe de Saint Tropez
Ce dimanche 24 mars 2024, se courait le Marathon du Golfe de Saint-Tropez. Tocardo faisait partie de la fête.
En ce 1er mai 2017, le marathon de Sénart était une nouvelle fois le support des championnats de France. Cette course a tenu toutes ses promesses. Réputée pour son parcours venté, les athlètes ont savouré, mais aussi largement subit, les caprices d’Éole. Récit de course de mon CF 2017 de marathon, version tocard du lundi, que je suis aussi...
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Juste trois semaines après le marathon de Paris 2017, en guise de mise en jambes, il s’agissait d’honorer cette qualification acquise aux championnats de France de marathon. N’étant pas entraîné spécifiquement pour la distance marathon cette année, je n’avais aucun objectif de chrono. Tout juste s’appuyer sur mon foncier, et donner le meilleur de moi-même, car à chacune de mes courses, that’s it.
Just in time sera le maître mot de ce marathon. Avec mon collègue de club, Bussy Running, nous arrivâmes en voiture et nous fûmes fort dépourvus lorsque nous cherchâmes à rejoindre le village d’arrivée : lieu de départ des Bus pour le départ du marathon localisé à Tigery. Compliqué, hein ?
Fort dépourvus, car des bouchons nous empêchaient de rejoindre le parking des athlètes, situé à côté du stade Alain Mimoum. Lieu que j’avais découvert lors du retrait de mon dossard la veille.
Après une dizaine de minutes de patience, ou plutôt d’impatience, et moins de 200 mètres effectués à bord de notre véhicule, un rapide calcul nous indiquait que nous devions arriver au stade dans 70 minutes, soit, avec les 15 minutes de bus pour nous rendre au départ, être certains de louper le départ de la course...
En scrutant l’heure avancer grandement, nous décidons donc de laisser le véhicule sur un parking proche, et de rejoindre ce lieu de départ des bus, à pied. Rusés les gars. Cela commençait donc bien. 1.5km de marche à pied, histoire de s’échauffer un peu...
Cela nous fera du reste un excellent début de décrassage après le marathon, un peu de marche est toujours excellent après un tel effort.
Arrivant sur le lieu des départs des bus, la surprise fût de taille, une file d’attente de près de 200 mètres... Pas gagné pensions-nous... Il était déjà 8 heures et le départ était prévu à 9 heures. Je pensais à tort, avant donc de me raviser : "Pas grave, nous avons une puce sur nos dossards, donc même en partant en retard, nous aurons notre temps réel...." Erreur ! Pour les championnats de France le départ est le même pour tous les athlètes, la puce ne sert que pour stopper le chrono personnel... Ce n’est pas le franchissement de la ligne de départ qui démarre notre chrono via la puce, mais bien le coup du pistolet...
Les bus étant pris à leur tour dans les bouchons, leur fréquence est faible. Mais à 8h26, c’est enfin à notre tour d’avoir accès à un bus. Qui plus est, de dénicher une place assise. Grand confort, dans un bus plus que bondé, ambiance jour de grève de la RATP.
Arrivés sur le lieu de départ de la course, à Tigery, seulement 10 minutes avant le coup de feu, nous apprenons que ce dernier est repoussé de 5 minutes. Tant mieux ! Cela va nous permettre de déposer nos sacs à la consigne, et de même s’échauffer un peu.
Fatalement, tout le monde n’était pas prêt pour le départ à 9 heures. Entre le temps de se garer, prendre le bus, laisser son sac à la consigne, rejoindre le départ... Just in time ! Mais bon... L’organisation est compréhensive, et a logiquement repoussé l’heure officielle du départ de 5 minutes. Merci !
Pan ! Cette fois-ci, c’est parti. Le début du parcours est assez ludique, enfilade de rues. Par la suite, cela deviendra un peu moins fun, champs de colza à droite et à gauche, vent de face...
Jusqu’au 22e, tout va bien ! Il fait beau en plus ! Les oiseaux chantent et le vent souffle dans le bon sens, le nôtre !
Le vent dominant ce jour-là était celui du Sud-Ouest. Habituellement, il paraît que c’est plutôt le vent du Nord en cette saison qui est dominant, signe de beau temps. Le temps était couvert ce jour, mais ni trop frais, ni trop humide. Il n’a pas plu du reste. Une météo donc pour le moins favorable à la course à pied. Surtout quand le vent de 26km/h est dans votre dos... Il agit comme un véritable booster. Yes !
Ainsi, ce 1er semi-marathon est bouclé en 1h27m40sec... Pas mal, mais rien d’exceptionnel, ne laissant pas présager un record perso en vue à l’arrivée.
La nature m’a particulièrement avantagé, si si... Il est grand, long et large.
Oui, j’ai un appendice nasal hors du commun. Tu pensais à quoi ? Si ce don de la nature permet un aérodynamisme hors du commun, expliquant sans doute certaines performances, pour boire dans un gobelet en courant, c’est sans conteste un défaut majeur.
Sur ce marathon de Sénart, les gobelets sont en carton, bravo ! C’est mieux pour l’environnement. C’est déjà bien mieux que des gobelets en plastique, on peut ainsi les plier pour feindre un semblant de bec verseur. Mais le résultat n’est pas à la hauteur tout de même, car en faisant un bec verseur en bas, cela en fait un également en haut par symétrie. Et pour les tapirs coureurs dont je fais partie, cela devient un exercice de survie que de tenter de boire en courant... Car le tarin (à cette taille ce n’est plus un nez) rentre ainsi entièrement aussi dans le gobelet...
Quand on court gentiment à 14km/h, ça bouge un peu quand même. Alors boire au gobelet, c’est s’en mettre plein les narines à chaque fois. L’eau passe par le mauvais tuyau, on tousse, on pourrait même se noyer ! Bref... Un vrai carnage. Du coup, je ralentis tous les 5 km pour boire, mais reprendre la distance ainsi perdue sur mes meneurs d’allures devient de plus en plus délicat.
Du coup, j’en viens à étudier sérieusement la technique des porteurs d’eau. Certains athlètes portent une petite bouteille d’eau, du moins, toute la première partie de la course, partie la plus importante pour conserver une hydratation maximale. Je me suis promis qu’à un prochain marathon, je testerai cette fonction de porteur d’eau.
Les bons ouvriers ont toujours de bons outils ! En suivant cet adage, une solution à laquelle j’ai pensé pendant la course serait sans doute d’apporter avec moi ce couvercle de gobelet, qui nous est donné généralement dans ces restaurants rapides, ou dans ces aires d’autoroute, avec cette boisson noire, que ces vendeurs nomment café. Cela permettrai de boire en toute sérénité après avoir mis en place ce couvercle. Le souci étant, comme porter ce couvercle sans l’abîmer... J’y réfléchis encore, mais à ma prochaine course avec gobelet, je testerai cette solution.
Le vent ne tourne pas toujours, mais le parcours du marathon de Sénart, lui si ! Nous changeons de direction, et là c’est le drame... De fait, si nous avions le vent dans le dos (ou de 60% à 75% dos) une bonne partie du parcours, le vent n’a pas été toujours favorable. Et entre les km 28 et 32, au plus mauvais moment de la course, le moral part en sucette, le vent de face est fort, sans frein naturel, et en 100% pleine poire.
Difficile pour le mental, il faut puiser dans ses réserves pour ne pas trop faiblir. La vitesse s’en ressent. Surtout ne pas regarder sa montre pour constater les dégâts, cela couperai les jambes encore un peu plus. Je scrute alors au loin le panneau 30km, en tentant de le fixer du regard, pour oublier ce vacarme dans les oreilles (aussi développées que mon nez, c’est dire...).
Du fait d’une bien mauvaise stratégie de course, je me retrouve seul à ce moment-là, et donc prend la pression de Zéphire en totalité. Mon appendice nasal fendait pourtant bien ce vent fort, mais ce n’était pas suffisant. En souffrance ventilatoire. Ouvrir la bouche aurait été une erreur, j’aurais gonflé immédiatement...
Dis-donc Denis, tu ne nous prends pas pour des quiches par hasard ? Tu n’exagères pas un peu, là non ? Oups, heu, si, pardon... Bon, pour de vrai, il y avait du vent de face, mais bon rien de bien terrible. La preuve, aucun coureur n’a été renvoyé au départ de la course lors d’une rafale...Si tu voulais avancer, tu pouvais.
Une erreur de débutant. Ma vitesse passe sous les 13km/h, je n’ai plus d’énergie dans les jambes, ma foulée devient pachydermesque (hein ?), le seuil de souffrance devient critique, il me faut un rappel à l’ordre pour que je me reprenne... Il vint aussitôt de mon p’tit cerveau : "Bouge ton cul !" Et hop ce fut reparti de plus belle ! Fastoche la manipulation mentale avec Denis !
Après un arrêt technique au 35e km, je repars en mode zen. Un œil sur mon chrono, m’indique avec surprise que je pourrais signer un sub 3 heures tranquillou, mais pas un record perso de toutes façons, trop en retard. J’en prends acte et décide donc de me préserver. J’ai encore un calendrier chargé dans les semaines à venir, avec plusieurs marches nordiques chronométrées, donc se cramer les muscles longs des jambes pour une poignée de secondes, ce serait ballot.
La fin de ce parcours est vraiment sympa. Le vent n’est plus gênant et l’on passe souvent par des zones réservées aux piétons. L’impression de faire son jogging du dimanche matin, après la bonne cuite de la veille, d’où ce manque d’énergie dans les pattes.
Au 39e la flamme des 3 heures me dépasse à vive allure, une légère crispation s’empare de moi. Que faire ? Dois-je envoyer toute l’énergie restante pour terminer devant, une vague histoire d’honneur, ou pas ? Je me dit, bof, pour 10 secondes sous les 3 heures, à quoi bon. En plus sur la photo au finish t’auras la flamme rouge derrière toi, ça ne rendras pas super bien au niveau des couleurs, toi qui est en gris et rose. So don’t push, laisse pisser.
Au 40e, un athlète à l’arrêt, vomit ardemment toutes ses tripes, après la dernière difficulté de l’épreuve, ce pont qui enjambe une ligne de chemin de fer. J’ai le bon réflexe de ne pas lui demander si tout va bien, cela se voit, que tout ira mieux après s’être délesté de toutes les saloperies avalées pendant la course. Trop de quartiers d’orange visiblement... C’est trop acide. Mais bon, je vous passe tous les détails.
42e : le dernier kilomètre est en forte pente favorable (en descente en résumé). Les athlètes s’en donnent donc à coeur joie pour aller à fond et tenter de grignoter quelques précieuses secondes pour asseoir leur nouveau record perso. Pour ma part, à fond, voulait dire, pas plus vite que les derniers 8 km, car je n’avais plus la moindre énergie dans les pattes. La fatigue accumulée de ce début de saison sans doute... Car le gâteau au chocolat de la veille ne peut en aucun être tenu pour responsable, il était trop bon.
Arrivée sur la piste d’athlé, en mode Usain Bolt après un very bas trip.
Une médaille en verre, original, même si visuellement, ce n’est pas over-designed. De retour à la maison, l’on m’a demandé pourquoi je ramenais maintenant des dessous de verre. Sympa :) Bien la peine... Pour ma part, je me félicite du bleu/blanc/rouge présent sur ce trophée.
Ces bénévoles du marathon de Sénart sont des champions ! Un grand bravo à eux !
Une fois la course achevée, il suffit de se présenter à la tente des consignes et votre
sac vous attend, une réactivité digne des plus grands marathons du monde ! Le matin même vous avez abandonné votre sac à la va-vite, il a été déposé, dans un camion, pêle-mêle au milieu de tous les autres. Bonjour le tri à effectuer !
Il faut courir celui de Tokyo pour trouver encore mieux, le seul marathon, où votre sac vous attend avant même que vous n’arriviez, c’est bluffant. Des observateurs lisent les n° de dossards juste après l’arrivée, et votre sac vous attend ainsi gentiment, et sans aucune attente dès votre entrée dans la zone de récupération. Mais bon, c’est loin Tokyo, Combs-la-ville reste plus accessible.
Au final, pour ma première participation, je trouve ce parcours vraiment facile. Aucune difficulté, un parcours propice aux records perso. Même plus facile que Berlin, trop plat selon moi. Plus varié que ce que pouvait laisser penser la description du parcours faite sur le site officiel. Circuit exposé aux vents, mais quand on l’a dans le dos, c’est un vrai plus. Des ravitos bien indiqués, bien organisés, juste l’usage de gobelets me pose un léger souci.
Un marathon à refaire... Mince, un de plus.
Deux bémols tout de même. L’accès en voiture au village d’arrivée. Je l’ai déjà évoqué. Second bémol : patriote dans l’âme, j’aurais souhaité pour les championnats de France, un peu plus de Bleu/Blanc/Rouge, de la Marseillaise au départ, bref, tout le toutim qui fait que l’on ne court pas une vague course dans les champs de Colza. Mais bon, en cette période de troubles électoraux, l’usage du tricolore peut sans doute porter à des conclusions trop hâtives, j’imagine...
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