Infernal trail des Vosges 2024 100 km (IT 100)
Tocardo a bouclé cet infernal trail des Vosges, distance 100 km, en 15 h 40 min, en transpirant, malgré le froid.
El Tocardo, Trail des Forts 2020 de Besançon, version 53km
Prévue initialement en mai, reportée au 11 octobre, en raison d’une pandémie dont vous avez peut-être entendue parler (sic), l’édition 2020 du trail des forts de Besançon s’est déroulée avec près de 1000 coureurs au départ sur le format 53 km.
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Alors que ce foutu virus a contaminé bon nombre de courses en France, il n’est rien dans ces régions où la force et l’endurance sont nécessaires pour affronter les éléments de la nature. Les organisateurs et les pouvoirs publics locaux n’ont rien lâché et ont permis la tenue de ces courses des forts. Un grand bravo !
Afin de respecter les consignes sanitaires, il fallait donc récupérer son dossard avec l’application du protocole qui va bien. L’accueil est chaleureux, ordonné et efficace. Le dossard est confié rapidement, grâce à un astuce. Chaque bénévole étant équipé de tous les jeux de dossards, peu importe vers lequel vous vous tournez, il aura donc le n° correspondant à votre inscription. Sont malins à Besançon :)
Nous partîmes près de 1.000 sur ce format de course (53 km), d’après les annonces faites par le speaker avant le départ. Nous arrivâmes, par un grand renfort, près de 700 (696 classés officiellement). Où sont passés les valeureux 300 athlètes manquants ? Le mystère plane encore...
Lorsque je regarde le profil d’une course, je compte le nombre de crottes (bosses). J’avais compté 9 crottes significatives sur ce parcours, je ne regarde pas le D+, car cela n’a aucune importance (du moins avant la course, car pendant, mon opinion est versatile :) ), tout dépend du terrain. Je devais donc compter jusqu’à 9 afin de savoir où je me situais sur le parcours. Mais finalement, après les 2 premières cotes, je serai déjà perdu dans mon comptage... Quand on a pas de tête, escompter compter jusqu’à 9, c’est un peu trop ambitieux. Il faut savoir que cette course est tout de même costaude (avis aux débutants... ça pique un peu).
Je pars très loin. Mon arrivée un peu trop tardive sur la zone de départ me fait placer (sur un rond orange, protocole sanitaire oblige) loin de la ligne de départ. Le départ d’un sas a lieu toutes les 4 minutes. Je sais d’ores et déjà que je ne pourrais pas faire vraiment une performance sur cette course, partant de si loin, je vais être dans un faux rythme. Je relativise, je sais qu’avec le manque de compétition de cette année, je dois de de toutes façons rester cool. Pas de blessure, c’est l’objectif principal, et si je pouvais éviter les chutes, ce serait pas mal non plus. Ce que je ne savais pas encore, c’est que les bouchons sur les monotraces seront légion et que de toutes façons, j’aurai 10 minutes d’attente sur les monotraces.
Quelques centaines de mètres après le départ, c’est la première cote. Nos organismes encore froids doivent lâcher les chevaux, le cardio vient en butée directement... ça souffle, mais cela continue de courir, les organismes sont encore frais. Comme à chaque fois, la même promesse vaine resurgit, comme une vieille rengaine. "La prochaine fois, je m’échaufferai avant le départ de la course". La première étape est le fort de Brégille, lieu sur lequel j’étais venu la veille sous un soleil quasi estival. Ce matin, le ciel est chargé et des averses sont prévues. Pas de bouchon sur cette cote, le passage est large.
1er fort de la longue liste prévue au programme (pas moins de 18), ce fort est désormais un refuge pour animaux. Ce sera le seul nom que je retiendrai de toute la course... Cervelle d’oiseau, QI de poule, souplesse d’un éléphant... Qui a dit que je n’aimais pas les animaux ?
Une fois en bas dans la vallée, nous traversons une partie de la ville, le long du Doubs. Vue paisible sur la ville encore endormie en ce dimanche matin. Seuls quelques canards sont là pour vous observer. Sur ces quais, c’est bien à cet endroit que vous allez regretter d’avoir chaussé vos grosses chaussures de trails. Sur les pavés, les crampons vont vous renvoyer pas mal de vibrations. Mais rassurez-vous vos chaussures vont largement vous servir par la suite, surtout par temps humide...
Cela bouchonne pas mal à Paris, à Besançon, ce n’est pas mieux sur les monotraces. Sur la première heure et demie de la course, ma montre m’indiquera que j’ai poireauté 10 minutes en tout. Dès la moindre difficulté, c’est un arrêt pendant 1 à 2 minutes. Le pire n’étant pas là, la reprise s’effectue sur un train de sénateur, bien plus fatiguant que si l’on courait franco. Mais bon, c’est le jeu, sur ces courses à monotraces, aussi réputée, avec autant de coureurs, le bon positionnement au départ est primordial. Et puis je relativise, au moins comme cela, pas de prise de risques, pas de chute, pas de courbature. Bref, tout est bien. Et puis, il serait bien stupide de se plaindre... Tellement heureux de pouvoir user enfin un peu la semelle de mes chaussures.
Avec le covid, nous sommes habitués aux vagues. On ne parle que de cela. En avançant sensiblement plus vite que la moyenne, et étant parti de la 3e vague, je suis tenu de dépasser les athlètes les moins rapides de la seconde vague, puis ceux de la première. Dépasser tous ces athlètes demande un effort conséquent, il faut attendre le bon moment pour dépasser dans ces monotraces, et le plus souvent, je me surprends en train de suivre un faux rythme... Il faut que je me réveille pour reprendre ma vitesse préférentielle, plus économique.
Cette course est prévue habituellement en mai. Cela doit être plus sympa au niveau météo, même si nous n’avons pas été particulièrement à plaindre. Seules 2 ou 3 averses franches sont venues nous refroidir un soupçon. Juste de quoi nous rappeler que nous sommes bien en octobre, rien de plus. L’idée était sans doute de rendre un peu plus glissant les passages les plus délicats. Pour une fois, je pense avoir bien fait de ne pas chausser mes running de route pour ce trail. Des crampons efficaces sont nécessaires, car certaines pentes sont taquines.
Sur ce parcours, comptez pas moins de 3 descentes vraiment "casse-gueule". Deux sont bien identifiées, une troisième n’est pas indiquée et est, selon moi, tout autant sournoise, sur des cailloux bien glissants. Sur la plus délicate, car très très glissante, des cordes à droite et à gauche avaient été installées afin de limiter la casse. C’est donc au pas à pas que je suis descendu. Certains jeunes n’ont pas ressenti évidemment le besoin d’être prudents. Les secours attendent en bas les clients...
Évidemment, bien que le balisage soit de grande qualité, je n’ai pas pu résister à la tentation de prendre une mauvaise direction. Esseulé depuis quelques km, je suis parti dans mes pensées en courant sur un chemin tranquillou et n’ai pas remarqué la bifurcation à gauche montant dans le bois. Fort heureusement, le croisement d’autres coureurs à contre-sens m’a alerté. Comme quoi, je n’étais pas totalement endormi. Ces derniers m’ont indiqué qu’aucune balise ne se trouvait en aval. Il fallait donc faire demi-tour ! Rassurant, je n’étais donc pas le seul paumé dans cette aventure. Grâce à leur intervention, je n’ai pas parcouru beaucoup de distance, et sans leur aide, il est probable que je serais encore en train de courir du côté de Lausanne. Mon sens de l’orientation est réputé.
C’est avec surprise et plaisir que je découvre de nombreux applaudissements tout au long du parcours. Le port du masque limite, il est vrai, les cris et autres noms d’oiseaux lancés aux forçats des sentiers boueux. Toujours est-il que l’on se croit un peu comme aux championnats du monde de trail (enfin, j’imagine...) avec des salves d’applaudissements nourris, alors que l’on est à 3km/h, le cardio à bloc, un souffle de chacal déshydraté (enfin, je parle pour moi) et qu’une hâte, que cette histoire s’arrête :).
Quand la citadelle se découvre sur votre gauche, tout le monde vous dit que c’est la fin. L’arrivée est proche. Mais en fait, il vous restera quand même 3 bornes. Il faut grimper pour rejoindre la citadelle, faire le tour de ses remparts, sourire pour la photo souvenir, et par la suite redescendre tout en bas via les escaliers. L’arrivée sera alors vraiment toute proche, à moins d’un kilomètre.
Une fois n’est pas coutume, j’arrive frais et dispo. Ces monotraces ont finalement du bon, au moins, je ne suis pas tombé en tentant d’aller plus vite que de raison. J’ai pu profiter du paysage, des forts, et cela fait un excellent entraînement d’endurance. Je termine 124e sur 696 classés, 8e M3, ce qui est assez inespéré compte-tenu du temps perdu sur les sentiers. Cette course faisait partie du TTN 2020, championnat de trail par points, attirant donc de vrais sportifs valeureux.
Ce parcours de trail est ludique, assez costaud pour les sportifs, et ponctué de multiples points de vue et découvertes. Je vous ai passé la cascade, la traversée de 2 forts (escaliers), la citadelle évidemment, ainsi que quelques autres petites surprises. Ce parcours m’a fait pensé à plusieurs reprises à celui des templiers, surtout lors des descentes pour le moins abruptes, ainsi que des cotes sur du minéral bien marqué.
Les nombreux bénévoles tout au long du parcours sont juste trop sympas, sous ce temps maussade, d’encourager ces bipèdes qui viennent saloper leurs chemins, près et routes. Bigup à vous ! Et surtout la rencontre avec la célèbre Miss Gourde reste inoubliable ! (cf vidéo)
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