Marathon du Golfe de Saint-Tropez 2024 © Tocardo

Marathon du Golfe de Saint Tropez

Ce dimanche 24 mars 2024, se courait le Marathon du Golfe de Saint-Tropez. Tocardo faisait partie de la fête.

Publié le

Dimanche 24 mars 2024, support des championnats de France de marathon, le parcours exigeant du marathon du Golfe de St Tropez a tenu toutes ses promesses. Bien que le dénivelé ne soit pas ahurissant (D+ de 420 m donné par Garmin), ce parcours est pour le moins taquin, surtout à partir du 28e km... De Sainte-Maxime à Cavalaire sur mer en passant par Saint-Tropez, vous allez en prendre plein les yeux. Un grand soleil et un vent fort, de plus souvent de face, évidemment.

Parcours : de Sainte-Maxime à Cavalaire, via Saint-Tropez

Golfe de Saint-Tropez, mieux que la zone industrielle de Longwy ?

En France, la diversité de paysages et de lieux est telle, que certains marathons offrent davantage de vues splendides que d’autres. Ce n’est pas juste, mais la vie ne l’est pas. Du côté de Saint-Tropez ou Sainte-Maxime, petites villes assez peu connues de la Côte d’Azur, le cadre de vie est toutefois acceptable :)

Sainte-Maxime, lever de soleil

Avant le départ, le bus !

Logeant à l’arrivée, à Cavalaire, j’avais pris l’option du bus avant la course. Le RDV était fixé à 6h00 en un lieu non défini. Pour une fois, ce n’est pas de l’ironie. Cette information n’avait pas fuitée. Personne n’était donc capable d’indiquer clairement une adresse pour ce lieu de RDV. Il fallait "suivre les panneaux". Ce serait indiqué. Certes, les sportifs n’ont pas une réputation de capacités intellectuelles très développées. Mais une adresse aurait pu être communiquée, voir transcrite en langage tribal du marathonien, genre ce sera à un frac de 800 m de la maison de la Mer à 85% de VMA. Il est vrai que courir 42 bornes, alors que des bus proposent de relier gracieusement les 17 km qui séparent Sainte-Maxime de Cavalaire, dénote d’une manque de raison évident. Toutefois, la veille, lors des retraits des dossards, j’avais questionné quelques bénévoles concernant le lieu de RDV des bus. Mais l’on m’avait toujours renvoyé vers un plan, ce même plan, n’indiquant pas le lieu précisément. Pas bien grave. C’est l’aventure.

Vidéo de mon marathon, enfin... En partie

Dimanche 4h45, réveil ! Mais où sont ces bus ?

4h45, réveil ! On va passer une belle journée. Il faut déjeuner, puis marcher 2km pour rejoindre le centre-ville de Cavalaire. Vient alors un jeu de piste énigmatique pour trouver ces bus. Des fléchages avaient été mis en place, mais avec le fort vent de la nuit, certains panneaux d’orientation avaient quelque peu pris de l’angle et indiquaient des directions erronées. Seuls les plus forts survivent dans ce stress :)

Regroupés en meute d’athlètes errant dans Cavalaire centre, nous arrivâmes après maintes plaintes d’athlètes anxieux de l’épreuve à venir, le lieu de RDV. Les bus étaient bien là, proche du Gymnase ! Que l’on se le dise ! Les bus sont au Gymnase ! Un parking gratuit est juste à côté. Et il reste beaucoup de places de parking libres à 6 h du mat ! Notez-le pour 2025.

Dans le bus, direction Sainte-Maxime

Le stress retombé, arrivé à la ligne de départ. Tout est bien, les consignes efficaces, la sécurité agréable et sensée. Manque toujours autant de toilettes, mais bon, là, je pense que c’est fait exprès. Il n’existe aucune course en France où aucune file d’attente est de moins de 10 minutes pour aller aux toilettes. Bref, passons.

Top départ à 8 h 00

Après une belle Marseillaise, championnats de France oblige, la meute s’élance. Vent de face, mais ce sera pire dans quelques km. Nous partîmes ainsi plus de 4.000 athlètes, et quand le vent fut venu, beaucoup d’entre nous ont du ralentir de crainte de reculer face à Zéphyr. La route est large, le paysage agréable, tout va bien. Au 6e km, ce vent de face commence à agacer. Des athlètes équipés de grandes oreilles comme moi sont très largement défavorisés. Pourtant avec mon appendice nasal largement développé je devrais fendre ce vent contraire. Rien n’y fait. Je reste planté sur l’asphalte tel une otarie obèse ayant abusé de macros sur la plage.

1er semi, tranquille

Le parcours est sympa, varié, tout en restant classique pour un marathon, jusqu’au 8km.

8e km, petite partie trail

Des rues larges, sans dénivelé. Sympa, avec les palmiers. Et puis, quelques virages, l’on se retrouve rapidement face au vent. Et là forcément, ce n’est plus la même ambiance. Cela est sans doute plus usant pour le moral que physiquement, mais l’on sent quand même bien la résistance. Et puis virage sur la gauche, un chemin, non goudronné. Un peu de trail de ville, quelques centaines de mètres tout au plus, et puis délivrance, vent dans le dos ! La vitesse revient au rendez-vous.

Le mur du marathon n’existe pas ? Regardez au 30e km !

Je me laisse aller au gré des km, ne regarde pas mon montre. Jusqu’au passage du semi... Et bonne surprise, moi qui pensais être en 1h35, ma montre indique seulement 1h32, cool ! Mais bon, la fête va bientôt se terminer. J’anticipe le pire, prends mon premier gel. Gloups. Je bois à tous les ravitos, bien qu’évidemment, boire avec un gobelet en courant, ce soit toujours aussi délicat. Je n’oublie pas que si je ne ruisselle pas de sueur, c’est ç cause, ou grâce au vent, qui assèche terriblement ma peau. Donc je bois, je bois... Mais je n’oublie pas. Le mur arrive.

La fin sera bien plus taquine...

Tous les athlètes se sont préparés psychologiquement à cette fin de course annoncée comme taquine. Mais dès l’arrivée des premières rampes, l’on réalise que ce sera encore plus compliqué que prévu. Non seulement la cote est longue, sans lâcher prise, mais certaines portions sont plutôt raides. Cela tient davantage des routes du 100 km de Millau, retour de Saint-Affrique, pour les connaisseurs. Pas impressionnant en visuel, mais une route qui grimpe, quand on commence à ne plus avoir une grande envie de courir, cela fait mal.

Une descente en mode trail de contrebande

Surprise, surprise. Après la belle cote, une belle descente, mais pas toujours sur une belle route. Non, après un virage serré à gauche, l’on enquille sur un trail. Vous pouvez changer de chaussures et mettre vos trails, car ce sera un chemin classique, avec tous ces petites cailloux qui vont avoir un malin plaisir à sauter dans vos chaussures. Niveau lactates ? Vous allez faire le plein ! Et vous allez le découvrir lors de la prochaine cote. Et oui, car contrairement à ce que l’on entend lors de la remise des dossards, la fin des hostilités n’est pas au km 32.5, des petites bosses figurent encore après, et celles-ci vous allez bien les sentir passer.

Et comme toujours, ces supporters vont lançant que la prochaine bosse sera la dernière du parcours, vous racontent des bêtises. Car ce ne sera pas la dernière. Des petites cotes de rien du tout quand on est en pleine forme, une montagne quand on est cuit. Alors, la dernière prise de gel sera la bienvenue à ce moment-là.

Une arrivée majestueuse

Passé le panneau indiquant le 40e km, plus de souci, vous pouvez tout relâcher, plus la moindre cote à subir. L’arrivée est vraiment sympa, après encore quelques centaines de mètres le long de la mer, sur un terrain gravel, ce sera une arrivée triomphale. Après remise de cette belle médaille, vous aurez droit à un ravito tout à fait appréciable, avec une belle part de Tropézienne ! Savourez, vous l’aurez bien mérité. Ce marathon est exigeant, sans doute pas autant que celui de San-Francisco, mais cela y ressemble vraiment...

Au final, j’arrive à déguster cette part de tropézienne après 3 h 13 min d’effort. Un chrono sympa, même si évidemment, j’aurais préféré terminer en 2 h 26 min, comme tout le monde :)

Belle médaille et belle part de Tropézienne à l’arrivée !
Note : en visualisant les photos, si tu penses que je souris toujours en courant, tu te trompes lourdement. Comme nombre d’athlètes, je fais juste attention aux photographes et sourit lors de mon passage devant les objectifs. Il n’y avait pas de photographes dans la cote au 31e km. Vous n’auriez même pas vu ma tête, je fixais le sol en mode désespoir...

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